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La chenille processionnaire - le 03/03/2016 : 10:25 par Guy
Voici un article sur les chenilles processionnaires transmis par l'ONF à la suite de la commission sentiers  du 2 mars2016, destiné a informer les randonneurs et le grand public:

La chenille processionnaire du Pin, une présence cyclique. 

Thaumetopoea pityocampa (Denis & Schiffermüller, 1775)  Article rédigé par Lilian MICAS,  Office National des Forêts, correspondant du Département Santé des Forêts pour le 04 .  
La chenille de ce papillon nocturne est un ravageur hivernal commun des pinèdes d’Europe du Sud. Le  cycle  biologique  est annuel.  Les populations  de processionnaires subissent des fluctuations importantes  et  assez régulières  s’étalant  sur plusieurs années. Nous sommes en ce moment, et pour la deuxième année consécutive, dans une phase de progression du nombre de chenille et de dégâts. Cette pullulation qui dure, en générale, deux à trois ans suivant les secteurs devrait attendre son pic cet hiver 2015/2016 pour progressivement diminuer en 2017.   
Cycle biologique     Les  papillons adultes  émergent  au cours  de l’été,  de  fin  juin à  mi-août  selon  les secteurs.  Pour  pondre, les  femelles  peuvent parcourir  quelques kilomètres à la recherche d’un  hôte  qui  leur convienne.  Elles manifestent, dans notre zone,  une préférence  pour  les  pins noirs,  puis le pin maritime, le pin sylvestre, le pin d’Alep, et en dernier lieu les cèdres ou d’autres conifères (Douglas par exemple). Comme elles se dirigent vers les silhouettes d’arbres se découpant sur fond clair, les processionnaires se trouvent souvent concentrées sur les lisières ou les arbres isolés.  Le développement larvaire complet, qui dure entre quatre et huit mois, s’effectue en cinq stades. On peut différencier chacun d’eux en fonction de la taille et de la couleur des chenilles. Dès le troisième stade, elles sont munies de microscopiques poils urticants qui sont transportés par le vent. Environ un mois après la ponte, de fin juillet à fin septembre selon les secteurs, les chenilles éclosent. Regroupées en colonie d’importance variable (en moyenne 200 individus), elles dévorent partiellement les aiguilles situées à proximité de la ponte. Elles s’alimentent de préférence pendant la nuit lorsqu’il ne gèle pas. Elles s’éloignent progressivement de leur lieu d’éclosion.    Dès les premiers froids, elles confectionnent leur nid  définitif après  avoir  cherché  la  position  la  mieux  exposée  au soleil. La colonie bénéficie ainsi d’un véritable radiateur solaire.      À la fin de leur cycle, les chenilles quittent l’arbre en procession et cherchent un endroit au sol suffisamment chaud et meuble pour s’enfouir à quelques centimètres de profondeur.   Après avoir tissé un cocon, elles se transforment en chrysalide. Selon les régions et les conditions climatiques, l’époque  de  la  procession  varie (en généralement  en mars–avril). Les chrysalides restent en repos jusqu’à  la  reprise  du  développement  des  adultes,  qui  émergent  le  plus  souvent  au cours  de  l’été.   
Dégâts    En forêt, les jeunes peuplements de pins sont les plus touchés par les chenilles. Hors forêts, se sont les alignements de pins de bord de route et les arbres isolés qui subissent les plus grosses défoliations. Dans les peuplements fermés, elle colonise essentiellement les lisières. Tout ceci explique que les dégâts visibles sont souvent plus impressionnants que les dégâts réels.   pour  évaluer  correctement  la  défoliation  moyenne,  il  faut  impérativement  rentrer  de  plusieurs dizaines de mètres dans le peuplement. Dans les boisements morcelés ou les jeunes peuplements encore  ouverts,  la  processionnaire  trouve  un  milieu  qui  lui  convient  bien,  et  se  maintient  plus aisément sur une grande partie du peuplement.  Une défoliation même totale ne provoque pas la mortalité des arbres atteints. Elle entraîne, juste, une perte de production.  Les  arbres  récupèrent  en  quelques  années, ils sont parfaitement capables de supporter cette attaque.  Sur  le  plan  humain,  l’abondance  de  chenilles  dans  les  secteurs  fréquentés  (bûcheronnage, urbanisation,  loisirs)  conduit  à  des  urtications  ou  des  allergies  parfois  sérieuses  chez  les personnes sensibles. Les soies urticantes peuvent, également, affecter sérieusement les animaux domestiques et le bétail.     Les niveaux de population de la processionnaire du pin passent par  des  pics  de  culmination  qui  durent  de  un  à  trois  ans,  au cours desquels les insectes sont très nombreux et commettent des  dégâts  intenses  et  étendus  sur  le  plan  géographique.  Ils sont séparés par des périodes de durée variable, de cinq à huit ans,  pendant  lesquelles  l’insecte  n’est  plus  présent  qu’à  l’état endémique ;  les  dommages  restent  alors  discrets. 
Lutte    En forêt, la lutte n’est ni nécessaire ni souhaitable dans tous les cas. Elle ne doit en effet être envisagée que dans certaines configurations. Par exemple, sur les aires de pique-nique, dans les campings et autres lieux très fréquentés par le public.  Plusieurs types de luttes sont envisageables:  
- lutte mécanique en  détruisant  les  nids  dès  qu’ils  sont  visibles. Couper et brûler les branches porteuses de pré-nids et nids. Il faut alors se protéger soigneusement des risques d’urtication.    
- une collerette entourant le tronc de l’arbre, percé d’un trou débouchant dans un sac plastique. Ces éco-pièges sont particulièrement recommandés pour les particuliers qui voient leur jardin infesté.  
- Appliquer un traitement avec un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis depuis le sol (entreprise agréer). Depuis le Grenelle de l’Environnement, il est désormais interdit d’épandre le Bt par hélicoptère ou ULM, sauf dérogation préfectorale. 
A l'heure actuelle d'autres techniques sont testées par les scientifiques :  

- Comme celle qui consiste à poser, en ville ou en forêt, des nichoirs à mésanges. Ces oiseaux insectivores peuvent en une seule journée dévorer une quarantaine de chenilles, prélevées directement dans l'abri de soie.  
- Utiliser la confusion sexuelle, grâce à des pièges diffusant des phéromones de synthèse imitant celle des femelles, on peut attirer et éliminer une part importante des mâles d’un terrain donné. Ceci réduira d’autant le nombre de fécondations, et donc de pontes et de nids de processionnaires.   
La chenille processionnaire du pin est une composante de notre écosystème forestier méditerranéen que nous ne pouvons pas négliger. Le Département Santé des Forêts, à l'aide d'un réseau national de placette, suit ce défoliateur des pinèdes. Mais, à la faveur du changement climatique, elle est en train d'apparaître dans des régions qui ne le connaissaient pas. Aujourd'hui, elle a atteint la Bretagne et la région parisienne et on peut penser que d'ici quelques années l'ensemble de l'hexagone sera concerné par ce véritable sujet de préoccupation sociétale.