Nous sommes 11, dont 4 femmes et 7 hommes pour affronter la première sortie dans le froid. Notre périple commence avant d'arriver sur le parking du jas Neuf avec Bruno qui voit son pneu arrière déchiré et l'oblige à le changer avant de commencer la rando.
Nous passons devant la bergerie du jas Neuf dont voici la construction:
Les bergers effectuaient le montage des murets entourant les aires de parcage, des petites constructions annexes en pierres sèches et des contadours en bois. Ils participaient aussi à l'alimentation des chantiers des grandes bergeries qui exigeaient le savoir-faire d'un maçon :pierres, lauzes si nécessaire, tuiles des fabriques de Banon. Alternative la plus légère, un toit à une pente porté par une charpente de bois était choisi si une charrette pouvait livrer les tuiles (en haut). Dans le cas contraire, une très pesante couverture faite de lauzes ou de clapis d'altitude coiffant une voûte clavée ou en chaînette inversée s'imposait (en bas au centre). Des fenestrons en forme de meurtrières aéraient et éclairaient l'intérieur de la bâtisse assez basse et toute en longueur. Elle était parfois divisée en plusieurs salles. Un local à fromage pouvait jouxter car l'isothermie et la faible mais constante circulation de l'air assurée par la structure en pierre sèche facilitait la maturation du lait.
Nous nous engageons sur le sentier montant dans la magnifique hêtraie, mais au bout de 2km une randonneuse se plaignant du genou rentre en compagnie de Bruno. Le reste du groupe continue son ascension pour arriver au vallon des chamois, lieu de repos mais aussi pour partager le repas. Nous reprenons notre parcours en direction du "pas de la Graille", situé à 1 597 mètres d'altitude, qui permet le passage de l'adret à l'ubac. Il doit son nom à l'occitan de l'époque où "pas" désigne le passage alors que "graille" signifie corneille, célèbre oiseau local. Nous rejoignons le Cairn 2000, tour de Babel des randonneurs. Mais aussi un carrefour sans frontières qui réunit tous les marcheurs venant de toutes les directions. Par ailleurs, ce cairn géant fait environ 3,5m de haut et 2m de diamètre. Et au centre des tubes en aciers protègent 13 poèmes d’espoir destinés aux générations futures. Aujourd’hui, autour de ce symbole universel, les randonneurs déposent des pierres du monde entier. Et certains amènent des pierres décorées pour compléter l’ouvrage, comme celle des Voyages de Kat.
Il est temps à présent de descendre à travers la magnifique Sapée et retrouver nos véhicules.
David
David VOGEL
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