ZEN – Les écoles à Ganagobie

La journée promettait d’être chaude, approximant les trente degrés à l’ombre. Du coup, Virginie, animatrice de notre petit groupe de neuf personnes, avait avancé l’heure du départ de Digne à 8h.Sage décision, car malgré tout, la fin de la rando, sous le cagnard, fut un peu rude pour certains.
Virginie nous proposa une montée par l’ouest et le nord sur le plateau du massif de Ganagobie à partir du lieudit : Les Ecoles, suivi d’un tour sur le plateau et enfin, d’une redescente par le sud.
Rando sans difficultés
La première partie, bien ombrée fut très agréable et la montée facile et très progressive, au milieu d’une campagne encore assez fleurie et bordée la plupart du temps de pins, d’Yeuses, et de chênes pubescents. La vue magnifique sur la montagne de Lure, était un peu voilée par une curieuse brume tenace, due, parait-il aux énormes incendies canadiens.
Arrivés sur le plateau, nous avons obliqué vers l'extrémité Nord du plateau, où gisent les vestiges d'un village fortifié, protégé par les à-pics vertigineux et, sur sa partie Sud/ouest, défendu par une muraille très imposante, de 120 m de long.
Virginie nous avait réservé pour déjeuner, à quelques pas sous le village, un très ancien enclos à moutons semi troglodyte, et bienheureusement ombragé, avec vue sur toute la vallée de la Durance.
Notre repas fut agréablement troublé par l’arrivée d’un couple de randonneurs, avec qui nous avons partagé prises de photos réciproques et discussions. Elle, spécialisée dans les émaux sur métal, et lui, ancien garde-forestier, genre moine taoïste, pour certains. D’autres, plus prosaïques, le comparait plutôt à Panoramix. Il nous proposa : « J’aimerais connaître l’harmonique de votre groupe. Pouvez-vous nous dire vos prénoms ? Nous c’est Magali et Guy-Joseph. » Il était tellement chaleureux et souriant que nous nous prêtâmes facilement à son jeu. Je ne sais pas ce qu’il trouva comme harmoniques en nous, mais s’en suivie une conversation un peu débridée et souriante sur la Provence, les métiers d’art…, qui dura bien une bonne vingtaine de minutes.À leur départ, nous étions tous, tout sourire. Un bon moment de convivialité !
Retour ensuite vers l’Abbaye, puis descente plein sud vers les voitures, par un chemin, au départ très pittoresque, très ombré. Par contre, la dernière demi-heure, sur une piste large mais ensoleillée fut un peu plus pénible.
Merci, Virginie !

                                                   Jacques Tenneroni

Les photos de Jacques