27 janvier 2022

Le vieux Bras d'Asse.

Rando ZEN animée par Annick Proix.

220 m, 8,5 km, 19 participants.

Après avoir laissé, au parking de Bras d’Asse, 2 voitures chargées au retour de conduire
les chauffeurs récupérer leurs voitures abandonnées au point de départ de la randonnée, nous
nous serrons dans les voitures restantes, masqués comme la bande à Bonnot, pour rejoindre
Saint Jeannet, à 3 km de là.

Juste avant l’arrivée à St Jeannet, arrêt-révérence à l’énorme chêne multi centenaire classé
« arbre remarquable » et qui l’est, sans doute possible, ainsi que, au début de la rando, un autre
chêne singulier, dit « chêne ananas ». (Tout ça parce que pousse à sa base, une sorte de loupe
énorme qui le défigure. À bien y réfléchir, se faire appeler « ananas » pour un chêne, est-ce si
valorisant que ça ? (Je pose la question.)

Bref, après une petite montée, « mise en jambe », nous arrivons, dans un cadre paisible,
quasiment inspiré, au dernier vestige de l’ancien village de St Jeannet, la chapelle St Jean, une
église du 12ème siècle bien restaurée, avec son clocher qui après sans doute bien des mutations,
se retrouve assez curieusement accolé à la nef.

La suite, une montée de deux cents mètres environ, à travers une forêt de sapins à la santé
aléatoire, et enfin, une arrivée sur le plateau d’Entrevennes avec une vue époustouflante sur un
infini de champs de lavandes dont un soleil généreux fait miroiter les gris velouté des plans.
Car le soleil est là, et bien là, et nos pelures tombent les unes après les autres, mais, bien sûr,
sans aller jusqu’à l’indécence. Nous savons nous tenir. ( ?)

 Juste avant de quitter le plateau pour aborder la descente sur le vieux Bras d’Asse, un
cabanon isolé au milieu des lavandes, entouré de quelques vieux amandiers, conquiert les
cœurs de nombre d’Adriens. Du coup, nous mangeons un peu tôt, mais au cœur d’un paysage
infiniment majestueux et exaltant.

Durant la montée, j’ai amené avec moi un livret écrit par une vieille Bras d’Assienne,
racontant l’histoire du village ancien ; je profite donc de la moindre pause, et Dieu sait si la
marche Zen les favorise, pour lire certains passages sur l’histoire du village : la fabrication
du pain, le traitement des prunes dites « pistoles, la misère sociale régnante….

Annick prend le relais dans la seconde partie de la rando, en particulier sur le parvis de
l’église du vieux Bras d’Asse, en nous lisant des extraits du livre de Maria Borrély 
« Le Dernier Feu » qui raconte la fin de vie du vieux village, ainsi qu’une compilation
d’expressions qu’elle a notées, en relation avec la rivière au cœur des préoccupations des
habitants de l’époque. Le vieux Bras d’Asse a été source d’inspiration également pour le
théâtre, Marie a apporté une affiche d’une pièce mise en scène par Sophie Laurence dans
les années 2000. Marie y faisait les bruitages de L’Asse !

La rando finit par une descente quasi abrupte jusqu’au village actuel, et, de là, au parking.
En attendant le retour des conducteurs, une petite « cup of tea », chez moi, à peine à cinquante
mètres de là, met le point final à une journée bien remplie, bien ensoleillée, bien vivante, et…
très intellectuelle. On est comme ça, à l’Adri ! (En fait de « cup of tea », un jus de pomme bio
amené par Annick, ainsi qu’un gâteau, bien piqué des noisettes, et fabriqué par ses blanches
mains, avec uniquement des produits garantis locaux.)

Kiki carabi,

mon histoire est finie pour aujourd'hui.

Jacques

PS d’Annick : « Ah la grandeur de certains personnages ! Elle les amène à se faire tout petit :
À l’issue du repas j’ai voulu faire une surprise à mon « co-pilote » lui-même grand écrivain,
et ai lu un petit texte, extrait de son livre : « Deux tasses au comptoir », exprimant la beauté des
paysages et la convivialité. Il s’est redécouvert !!! Bien sûr, en toute humilité, il a omis de le mettre
dans son compte-rendu….

Les photos de Françoise

Les photos d'Annick